Noms de rues
L’urbanisation galopante a pour conséquence non seulement de diminuer les surfaces de terre arable, mais aussi menace un patrimoine auquel on ne pense pas: les microtoponymes. Un nombre conséquents de ces noms de lieux qui remontent au moyen-âge et racontent une part de notre histoire disparaissent chaque année. Les ZAC, ZUP et autres quartiers modernes oublient ces noms qui ont survécu jusqu’à une époque récente. Alors, soulignons et favorisons les initiatives qui visent à les conserver comme ici à Cassagnoles, dont les noms de rue reprennent et affichent ces noms occitans dans les rues.
Rue de la Balme et Rue de la Caune (de la grotte)
Place du Cloquier (clocher)
Le clocher qui se dresse au-dessus des maisons, faisant dire de quelqu’un de fier qu’es « Dreit coma un cloquièr ». La Dama de cloquièr, c’est la chouette effraie.
Et en cette époque de «Burn out» (occitan médiéval), n’oubliez pas :
L’òm pòt pas èsser al cloquièr e mai a la procession (en français au four et au moulin).
Rue des Barris
Les barris, ce sont les murailles. Mais lo Barri, c’est le quartier. Souvenir d’une époque où l’on s’abritait derrière «los Barris»:
A barri bas escala non cal.
A rempart bas, pas besoin d’échelle.
Segond las vilas los barris.
Selon les villes les murailles.
Et enfin, il vaut mieux appliquer l’adage:
Lo melhor barri es la patz.
Le meilleur rempart, c’est la paix.
L’escala-barri est un oiseau, le grimpereau des murailles et un écervelé, c’est un Sauta-barri .
Rue de la calade
Une calade, c’est une rue pavée, et las caladas désignent aussi les cailloux servant à paver.
D’une personne d’un certain poids, on dira: «Fa tremolar la calada» (elle fait trembler la calade).