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Olargues

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Olargas en occitan)

Mentions anciennes

  • Adalberti Olargensis, (1084)
  • castellum de Olarge (1122)
  • Pontius de Olargue (1152)
  • Olargue , (1518)
  • Olargues (1585,1740)

Le suffixe -argue a plusieurs origines :
– une évolution du suffixe -acum, au sens de domaine, comme on peut le trouver dans Peyriac ou Ventenac.
– une évolution du suffixe -anicum, qui est un élargissement de -anum.

Ce suffixe était connu dès le latin classique, mais c’est à une époque assez tardive, vers le IVe siècle, qu’il est devenu largement productif de noms de lieux dans la moitié sud du domaine gallo-roman. Le maximum d’intensité des noms de lieux en -argue est dans le Gard et dans l’est du département de l’Hérault (Aimargues, Gallargues, Marsilhargues, Vendargues …).

Pourtant, d’après Hamlin, Olargues n’appartient pas à la série des noms de domaines gallo-romains en -anicum, fait déjà remarqué par Colson au 19e s. L’origine serait plutôt le nom d’un Wisigoth (Olaricus romanisé en Olargus). Alors villa romaine ou pas? En l’absence de traces réelles, difficile de conclure !

A Olargues, un superbe Pont du Diable permet de franchir le Jaur. La légende du pont du diable est souvent la même: un bâtisseur qui n’arrive pas à finir l’ouvrage passe un pacte avec le diable. Celui-ci finit les travaux en échange de la première âme qui passera le pont. Souvent, conseillé par sa femme, le compagnon fait passer un chat, un chien, un lièvre sur le pont pour berner le démon.

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Homps

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Omps en occitan)

Mentions anciennes

  • Ulmos (1026)
  • Castrum de Ulmis (1242)
  • Holms (14e s.)
  • Homs (1536)
  • Lou castel de Homs (1540)
  • Omps (1544)
  • Oms (1546)

De l’occitan òlm, l’orme

L’orme (ulmus en latin), a donné lieu à de nombreux toponymes souvent réinterprétés en homme (Névian, gué de l’Homme). En particulier ‘l’homme mort’ semble souvent avoir pour origine’ l’òlm mòrt’ en occitan. Le toponyme réinterprété sera lui-même à l’origine d’une légende racontant la mort d’un homme, qui confirmera la réinterprétation. Le glissement d’òlm (òume en provençal) en homme est vérifié en ce qui concerne le Serre de l’Homme, à Saint-Julien-en-Quint, dans la Drôme, appelé la coste de l’oulme en 1477.

La commune d’Homps, située sur une voie romaine empruntant elle-même une ancienne voie de l’étain (IIIe s. av J.C.), semblerait s’être développée à partir d’une vila romaine (dont on n’a pas de traces, connue sous le nom d’Aldomus. Homps se développa rapidement au point de former en quelques siècles une bourgade florissante et prospère. La ville connut un essor économique important à partir de l’achèvement du Canal du Midi, car c’était un des rares ports où l’on pouvait manœuvrer. De nombreux bateaux venaient y charger des barriques à destination de Bordeaux, Toulouse ou Sète.

Au loto, ‘la carrièra d’Oms’, c’est le n° 11 car ce village n’a qu’une rue !
Provèrbe : ‘Qui tèn tèn, la campana d’Oms’ (Qui sonne sonne, la cloche d’Homps)

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Bagnoles

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Banhòlas en occitan)

Mentions anciennes

  • Vila Baniolas (1119)
  • Banholas (1270)
  • castrum de Banholis (1416)  
  • Banholles (1532)
  • Bagnioles (1807)

Le balnearium latin, l’établissement de bains, est à l’origine des toponymes Bagnols, Bagnères etc… .
On retrouve cette racine dans les noms Bagnols (sur Cèze), Bagnoles dans l’Aude, Bagnères de Bigorre, Banyuls sur Mer dans les Pyrénées Orientales ou Banyoles en Catalogne Sud.

Fontaine de Fontdragon : Cette source d ‘eau vive remonte à une très haute antiquité, elle est une des causes déterminantes de la fondation du village. Appelée d’abord Pouzet-du-Dragon, elle sera plus souvent appelée Fontdragon (en occitan ‘poset’ est un petit puit). Cette fontaine se trouvait non loin de l’ancien pont de Bagnoles à 50 m environ de la rivière, c’était l’ancienne fontaine publique du village. On trouverait presque une raison dans l’étymologie du nom de Bagnoles (les bains) en comptant sur la croyance populaire attribuant à cette eau des propriétés curatives. Cette source coule toujours, elle alimente 3 puits en amont, mais n’est plus utilisée à sa sortie. Les habitants s’y rendaient en procession le 2 Juin de chaque année, en exécution d’un vœu fait, en 1631, à Notre-Dame de Parazols, pour se mettre à l’abri d’une maladie contagieuse. Depuis 1901 un petit faubourg s’est constitué sous la dénomination Sainte Marie de Fontdragon.

Proverbes et expressions:
Anar a Banhòles’ (ortir quand la pluie est sur le point de tomber).
‘Estre de Banhòl’ (se mouiller, recevoir de la pluie)

Se banhar, en occitan, c’est se baigner: ‘Lo que vòl de peis cal que se banhe’ (celui qui veut du poisson, il faut qu’il se baigne). Accomplir une tâche ‘tant que l’aiga banharà‘, c’est sans fin. Faire ‘la gata banhada‘, se traduit en français par faire la Sainte Nitouche. Quant au malheur, qui tombe toujours sus les plus démunis, le proverbe nous dit ‘Plòu totjorn suls banha‘.Même si l’on prétend aussi que ‘Ont òm s’es banhat, òm se sèca’ (où l’on s’est mouillé, on se sèche). En tout cas, ne perdons pas foi en l’avenir, car ‘Çò que Dieu a banhat, Dieu l’eissuga(ce que Dieu a mouillé, Dieu l’essuie).

Bon, mes explications sont terminées, je vais me reposer ‘qu’i ai banhat la camisa!(ça m’a fait transpirer).

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Aigues-Vives

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Aigasvivas en occitan)

Mentions anciennes

  • Alodia… de Aquaviva (vers 1182)
  • Aquamvivam (1262)
  • Aigue vive (1518)  
  • Aigues-Vives, (1599)
  • Aigues-Vives-le-Roy (1624)
  • Aiguesvives le Roi. (1740, 1760)
  • Aiguesvives (1770)

Le terme de ‘roi’ se rapporte au fait que cette localité appartenait au domaine royal au moins depuis 1284. Lors de la première croisade contre les Albigeois, le seigneur d’Aigues-Vives se range au côté du seigneur de Minerve lors du siège de Minerve par Simon de Monfort . Il est déclaré hérétique (faydit), privé de ses biens en 1210 après le siège de Minerve à l’instar des seigneurs de la région. C’est à cette date que, devenu possession royale, le bourg prend l’appellation d’Aigues-Vives le Roy et ce jusqu’à la révolution.

Pourquoi ce nom  ?
Une vieille tradition locale, qui s’appuie sur divers faits, attribue la fondation d’Aigues-Vives aux habitants d’une bourgade du nom de Pataran qui se trouvait auprès de la voie romaine conduisant au pont d’Ambrussium sur le Vidourle, au point où cette voie prend le nom de «chemin de la monnaie». Ainsi, au VIIIème siècle, les Sarrasins ayant ravagé et détruit cette bourgade, les habitants se réfugièrent sur une colline toute proche, où une fontaine d’eau vive et abondante prenait sa source .Ils y bâtirent leurs demeures et la nouvelle agglomération prit le nom d’Aigues-Vives (Ayga-Viva).

L’aiga viva, c’est l’eau courante, claire, jaillissante contrairement à l’aiga mòrta, eau stagnante (aiga arrestada, empoisonada). En effet ‘Aiga correnta, bona bevenda(eau courante bonne boisson) et ‘Aiga que corre fai polit morre(eau qui court fait joli visage).
Certains toutefois se méfient de l’eau comme boisson, voire la refusent: ‘Cal daissar l’aiga als molinièrs(il faut laisser l’eau aux meuniers).
De toutes façons, coma ba ditz lo pintaire: ‘Dels qu’an begut d’aiga se n’es mòrt mai d’un.’ (des buveurs d’eau, beaucoup sont morts). Et la chanson ajoute:

L’aiga de ròca te farà morir, pecaire,
L’aiga de ròca te farà morir,
Te’n cal mesfisar d’aquela aiga, pecaire,
Te’n cal mesfisar, bèu un còp de bon vin.

(l’eau de roche te fera mourir, il faut t’en méfier, bois un coup de bon vin). Souvenir de Gaston Phoebus, en pleine partie de chasse, mort d’avoir bu trop vite de l’eau froide en sautant de cheval ?

Sobriquets : « Los Fripons » mais aussi « Las formigas» (Les fourmis), habitants parcimonieux. La fourmi est l’emblème du village.

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Mirepeisset

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Mirapeisset en occitan)

Mentions anciennes

  • Castrum de Mirapisce (1271)
  • Mirepeyschet (1402)
  • Mirapeiyset (XIVe s.)  
  • Mirapissetum (1499)
  • Mirepoix (1428)
  • Mirepasset (1351)
  • Milepeisset (1698)
  • Mirepeisset (1781)

Ce nom évoque les poissons qui nagent dans la rivière qui arrose le village : ’Mira peis’. Il existe aussi Mirepoix dans l’Ariège, Mirepoix-sur-Tarn, Mirepoix du Gers, Mirepeix des Pyrénées Atlantiques.

En réalité, voilà la vraie origine du nom de la commune:  il y avait, à l’époque, un vigneron du pays bien connu pour son habitude à additionner son vin de quelques rasades d’eau de Cesse, seulement personne n’avait pu le prouver ! Évidemment, tous les vignerons et négociants du pays auraient bien aimé en avoir la preuve. Or, un de ses tonneaux, mal arrimé, tomba d’une charrette et se fracassa sur le chemin sous les yeux des habitants du village. Et c’est alors que l’on vit, dans la flaque de vin, un petit poisson! Bien entendu, un des villageois se serait écrié ‘Mira ! Peixet !’ (Regarde ! Le petit poisson !).Les employés de ce vigneron malhonnête, devaient dire, comme lo bon vailet du conte : ‘Pan d’òrdi, colca-te Jòrdi, vin asagat, dormissi gojat ! ( pain d’orge, couche-toi Georges, vin coupé, je dors mon garçon. )

D’autres disent simplement que l’expression ‘Mira peis’ aurait été criée du haut du pont à la vue d’un poisson dans Cesse.

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Trausse-Minervois

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Trauçan de Menerbés en occitan)

Mentions anciennes

  • Villa Tresautani (842)
  • Trencianum (1142)
  • Trauzanum (1167)  
  • Traucan (1216)
  • Traussanum (1245)
  • Traussan (1595)
  • Trausse (1781)

Origine : gentilice latin Terentius + suffixe -anum.
Nous avons affaire une fois de plus, à un toponyme issu d’un nom romain accolé au suffixe -anum, domaine de. Cette hypothèse est confirmée par l’appellation Villa.

Proverbes:
‘A Trausse los sants bufan. ‘(A Trausse les saints soufflent.)
‘A Trausse, los auvernhats dison la messa.’ (Les Auvergnats disent la messe.)

Les habitants de Trausse, los Traussanèls , avaient une réputation de naïveté, los abelits de Trausse (les dégourdis de Trausse). Dans les villages autour, pour se moquer, on raconte la légende de l’âne. Sur la tour de Trausse poussait une belle caucida (un chardon). Ratifou le montanhòl, qui n’avait plus rien à donner à son âne, l’attacha par le cou avec une corde, lança l’autre extrémité par-dessus la tour et entreprit de hisser l’âne en haut du monument afin qu’il broute le chardon. Les habitants de Trausse, prévenus par sa femme, étaient venus assister au spectacle; ils disaient en voyant l’âne tirer la langue: «Gaita-lo que ritz, deu aver vist lo cardon» (Regarde-le qui rit, il doit avoir vu le chardon). Arrivée en haut, la pauvre bête était morte. Les bouteilles de la cave coopérative (aujourd’hui fermée), portaient sur l’étiquette l’illustration de cette légende. Et les enfants de Calandreta la faisaient revivre pour la fête de la cerise en faisant monter la représentation d’un âne en haut de la tour. Le même récit est rapporté par Léon Cordes (L’ase montat al cloquièr) dans Lo pichòt libre de Menerba mais sans citer le village de Trausse.

La commune est célèbre pour sa fête annuelle de la cerise (la cerièra), en mai. Après un effort ou sous l’effet du regard des autres, on devient ‘roge coma una cerièra o coma un guindol’ (rouge comme une cerise ou une guigne). Et quand on vit dans l’excès, on dit: ‘Quand los pòrcs son sadolhs, las cerièras son amargas’ (Quand les cochons sont repus, les cerises sont amères.). Vous n’êtes pas obligés de croire ce que j’écris. On peut même me dire: ‘s’aquò es vertat, te pagui de cerièras(si c’est vrai, je te paie des cerises).
.Òc, mas de cerièras de Trausse, sioplèt !

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Villeneuve-Minervois

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Vilanòva de Menerbés en occitan)

Mentions anciennes

  • Vila nova in Minerbesio (1259)
  • Villanova (1351,1377)
  • Vilanova dels Canorgues (XIVe s.)  
  • Vyla nova des Canonges (1536)
  • Villeneuve-Minervois (1790)
  • Villeneuve-les-Chanoines (1814)
  • Villeneuve-Minervois (1889)

Au fil des siècles, le village a porté plusieurs noms. Une charte de l’an 1102 et un acte de 1214 citent l’église de Saint Etienne de Clamos et ‘le vilaige de Clamos dict maintenant Villenove’. Clamoux est le nom de la rivière qui le traverse . Au XIIIe siècle, le village n’est cité que sous le nom de Villeneuve (Vilanova). Pendant la révolution, il portera le nom de Villeneuve-Minervois cy-devant «les Chanoines» (abolition des privilèges), puis Villeneuve-les-Minervois pendant la Révolution et l’Empire. Le roi revenant, il devient officiellement Villeneuve-des-Chanoines. Au retour de l’Empereur, Villeneuve-les-Minervois, qui redevient après Waterloo, Villeneuve-les-Chanoines. En 1889, après l’établissement d’une municipalité républicaine, le village retrouve son nom actuel de Villeneuve-Minervois.

Au niveau toponymie, on s’accorde généralement pour dire que le terme «Bastide, Labastide» s’applique plutôt à une ville créée sur un terrain octroyé par un seigneur avec un acte fondateur (il existe des exceptions, bastides édifiées à partir d’un hameau existant ou extensions urbaines) ), alors que le terme de «Villeneuve» serait plutôt donné à une ville créée par un acte fondateur à partir d’un habitat pré-existant. Cela semble être le cas de Villeneuve-Minervois.

Sobiquets: ’Los Pòrta-gòrbs ‘(porte hottes) et plus récemment ‘Los Trufaires’(à la fois ramasseurs de truffes et moqueurs)

En effet, Villeneuve est devenue un haut lieu de la culture de la truffe (tuber melanosporum). Le ramassage de la truffe en truffières naturelles a connu un grand essor après la crise du phyloloxéra, puis un déclin fort avec les fermetures des terrains sur les friches. Dans les années 1970, un syndicat se crée qui incite à la plantation de chênes ensemencés et des marchés mensuels très courus se tiennent à la saison. En occitan, la truffe se dit trufa negra o rabassa. Mais attention, dans le Massif Central, si l’on vous convie a manger des trufas, pas d’illusion, ‘aquò seràn de patanas’ (cela sera des pommes de terre).

Proverbe: ‘Qun bona trufa planta, bona trufa aranca.’ (Qui bonne patate plante, bonne patate arrache.)
Mais aussi: ‘Non i a pira trufa que las vertadièras’ (Il n’y a pire moquerie que les vraies). Là, «trufa» désigne le badinage, la moquerie, du verbe se trufar, se moquer : ‘Cal pas que l’ola se trufa del topin.’ (Il ne faut pas que la marmite se moque du pot.)

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Font Romeu

Pépieux

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Font Romeu en occitan)

La source du pélerin. Et oui, inutile de chercher les remonte-pentes ou le Grand Hôtel ! Mais la trace des pélerins, oui, car il existe une bifurcation du Camin Romieu, un des chemins de Saint Jacques, celui qui mène de Béziers à Carcassonne (voir l’association Camins de Sainte Valière).

Cette voie, appelée l’Estrade, quitte le chemin principal à Homps, passe plus au nord par Pépieux et Rieux (en évitant les zones d’étangs d’Azille et Marseillette), Ventenac Cabardès et rejoint l’itinéraire principal à La Madeleine (Pezens). Elle nous a laissé en toponymie ce nom de l’Estrade (en occitan, estrada, la route), Font Romeu à Pépieux et la Croix des Pèlerins à Rieux.

Le proverbe nous dit : ‘A romieu non vendes tas cauquilhas.‘ (ne vends pas tes coquilles à un pèlerin). Et ‘faire la Sainte Nitouche’, en occitan, c’est ‘faire lo bon Romieu‘.

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Dolmen des Fades

Pépieux

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Dolmen de las Fadas en occitan)

Il est aussi appelé ‘Morrèl de las fadas‘, de morrèl (petite éminence, mamelon) e fadas, fées. On le nomme également Palet de Roland (le neveu de Charlemagne y aurait laissé l’empreinte de sa main).

Les fées sont très présentes dans le légendaire audois, prenant parfois le nom de ‘Mitonas’. D’une fille qui parle bien, on dit d’elle ‘parla coma una fada’, et d’un travail bien fait ‘sembla que las fadas i an mes la man’ (on dirait que les fées y ont mis la main). Quant à celui qu’une fée a enchanté, il devient fadat, le fada occitan qu’il est inutile de traduire.

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Lieux-dits

La Pujade

Minerve

(CC BY-NC Yves Séguier)

(La Pujada en occitan)

En occitan la pujada c’est la montée, de pujar monter, même origine que Pech ou Puèg.

Et effectivement, les cyclistes le savent, pour monter, ça monte. On trouve sur la commune de Villeneuve Minervois, Pujol de Bosc (de pujòl, montée et bòsc, bois), connu pour avoir abrité de 1962 à 1978 plusieurs familles de Harkis.

Les toponymes La Poujade, Le Pouyadou, Lapuyade ainsi que le nom de famille Poujade ont la même origine.

Le proverbe nous dit : ‘Sembla lo caval de Pojada, que dormiriá tot dreit.’ (Il n’est pas très vaillant, comme le cheval de Poujade qui dormirait debout.)
Si quelqu’un a peu d’avenir, on parle de lui en ces termes: ‘Pujarà pas (o montarà pas) plan naut.‘ (Il ne montera pas bien haut. ).
Et rappelez-vous que ‘Digús puja pas al cèl sens escala‘ (On ne monte pas au ciel sans échelle.).