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Beaufort

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Beufòrt en occitan)

Mentions anciennes

  • ecclesiam S. Martini de Belloforti (1135)
  • rector de Belloforti (1357)
  • Beaufort (1518 et 1770)

En occitan, bel fort (belle forteresse).
Bien d’autres toponymes en France ont la même origine, dont Belfort.

Proverbe: ‘A Beufòrt lo drech a tòrt’ (A Beaufort, le droit a tort). Achard précise que d’après les habitants, il n’a plus cours. Il pourrait puiser son origine dans les nombreux conflits qui opposèrent à partir de 1750 seigneurs, curés et habitants.

Tout en haut du village se dresse le vieux château des 12ème et 18ème siècles. Il est fort probable, bien qu’aucune preuve archéologique ne le confirme, qu’à l’époque gallo-romaine, un petit oppidum fortifié occupait le sommet du rocher. Aux temps mérovingiens et carolingiens, cette forteresse dut se transformer en s’agrandissant pour s’adapter aux moyens de défense de l’époque si bien qu’à l’aube du Moyen-Age le qualitatif ‘Bellum fortis’ est déjà attribué à ce qui va devenir le ‘Belfort’ des temps féodaux.

Vers 1860, le château est vendu par la famille d’Amieu de Beaufort à une famille Merle d’Olonzac. Ce qui fait dire par facétie: «Beaufort, beau château aux antiques tourelles, autrefois nid d’aigle aujourd’hui nid de merles.»
En occitan, un merle, c’est un homme fin et rusé (‘es un fin mèrle’). Mais on dit aussi ‘canta polit mèrle(chante beau monsieur) ou encore ‘piaula, mèrle(chante toujours tu m’intéresses).

L’église Saint Martin, souvent remaniée, remonte au XIe siècle. Saint Martin est le saint patron de nombreux villages du Minervois. Faire ‘sant martin ‘ (11 novembre) c’est boucher les tonneaux et pour l’occasion, goûter le vin nouveau: ‘Per Sant Martin, tapa las botas tasta lo vin(ferme les tonneaux et goûte le vin).

On trouve sur la commune les traces d’une chapelle, Saint Côme, mentionnée sur le cadastre de 1812 puis absente après. L’emplacement de la chapelle Saint Côme a été reconnu en 1973 par M. l’abbé Giry, grâce à la mémoire de M. Jean Taffanel, de Mailhac, puis fouillé en 1975 par l’archéologue René Feuillebois. On pense qu’un village a existé là, peut-être wisigoth. Les ruines de la chapelle, aujourd’hui dégagés, font l’objet d’études d’aménagements.