(La Livinièra en occitan)
Mentions anciennes
- villa Cella-vinaria 869
- La Lavineria, vers 1032-1060
- Lavineira, 1069
- prieuré de La Livinière, 1661
- La Livigniere, 1740-60
- La Liviniere, 1740-60, 1770
Probablement domaine gallo-romain, dérivé du gentilice latin Lavinius et suffixe -aria, mais altéré sous l’influence de l’ancien occitan vinièra (vigne). On peut penser aussi à une altération de La Viniero (le vignoble), il existe Les Vignères dans le Vaucluse.
Les habitants sont surnommés los Vinhairons, à cause du nom la viniero. C’est dire si la vigne a de l’importance ici, et ce depuis les romains. Le travail des vignerons a été récompensé par une appellation «Minervois La Livinière» en 1999. Six communes, quarante caves et 400 hectares font partie de l’appellation mondialement reconnue.
La Livinière a compté plusieurs églises :
- Saint Jean d’Ognon citée en en 990, n’existe plus aujourd’hui. Les derniers vestiges ont disparu en 1889.
- L’église Saint Etienne était jadis la chapelle du château, il ne reste que peu de vestiges de la construction originale. De style roman (XIIème s.), elle se reconnaît à son clocher particulier, devenu symbole du cru « La Livinière », coiffé d’une coupole rajoutée au XVIIe siècle. Une légende locale prétend que le modèle en aurait été rapporté d’Orient par un chevalier de retour des croisades.
- Notre Dame du Spasme est ainsi appelée car une statue représente la Vierge au Calvaire, victime d’un spasme (évanouissement). Elle s’est appelée Notre Dame d’Espayme (occitan espame). Au XVIII et XIXe siècles, on la nommera Notre Dame des Palmes. Le curé de la paroisse donne l’explication: «elle s’est appelée Notre Dame des Palmes à cause des estropiés (espalmats) qui y ont été miraculeusement guéris». Il semble plutôt que l’on voulait corriger une dévotion suspecte, la Vierge montrant sa défaillance provoquait la méfiance des théologiens de l’époque. L’évêque de Montpellier rétablit à la fin du XIXe le nom d’origine.
Trois églises pour un village, de quoi faire mentir le proverbe: «Entre femna e cloquièr, pro d’un en cada quartièr.» (entre femme et clocher, assez d’un dans chaque quartier).