Rieux-Minervois
(Las Taissonièras en occitan)
Origine : gîte du blaireau, de tais, taisson, le blaireau.
On a des loubières comme on a des teissonièras, lieux sauvages et écartés où seuls les blaireaux et les loups peuvent vivre. Ces lieux n’en sont pas moins devenus des zones agricoles et des centres urbains (Astor, dictionnaire des noms de lieux du midi de la France). Ici, ce sont bien des vignes qui occupent le terrain.
Le tais, animal très bourru et assez gros, a fait naître les expressions:
Gras coma un taisson. Negre coma un taisson. (gras, noir comme un blaireau)
Bufar coma un taisson, c’est être essoufflé.
Claude Marti chante la noce du blaireau :
A la nòça del taisson
Tres candèlas, tres candèlas,
A la nòça del taisson
Tres candèlas, un pibol !
I aviá de monde conegut :
L’estacat de jos-prefectura,
Lo destacat de lanturlura
E lo pesolàs revengut !
(A la noce du blaireau, trois chandelles un peuplier. Il y avait de gens connus: l’attaché de sous-préfecture, le détaché d’on ne sait où et le pou – le fier à bras – revenu ! )