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Villages

Bagnoles

(CC BY-NC Yves Séguier)

(Banhòlas en occitan)

Mentions anciennes

  • Vila Baniolas (1119)
  • Banholas (1270)
  • castrum de Banholis (1416)  
  • Banholles (1532)
  • Bagnioles (1807)

Le balnearium latin, l’établissement de bains, est à l’origine des toponymes Bagnols, Bagnères etc… .
On retrouve cette racine dans les noms Bagnols (sur Cèze), Bagnoles dans l’Aude, Bagnères de Bigorre, Banyuls sur Mer dans les Pyrénées Orientales ou Banyoles en Catalogne Sud.

Fontaine de Fontdragon : Cette source d ‘eau vive remonte à une très haute antiquité, elle est une des causes déterminantes de la fondation du village. Appelée d’abord Pouzet-du-Dragon, elle sera plus souvent appelée Fontdragon (en occitan ‘poset’ est un petit puit). Cette fontaine se trouvait non loin de l’ancien pont de Bagnoles à 50 m environ de la rivière, c’était l’ancienne fontaine publique du village. On trouverait presque une raison dans l’étymologie du nom de Bagnoles (les bains) en comptant sur la croyance populaire attribuant à cette eau des propriétés curatives. Cette source coule toujours, elle alimente 3 puits en amont, mais n’est plus utilisée à sa sortie. Les habitants s’y rendaient en procession le 2 Juin de chaque année, en exécution d’un vœu fait, en 1631, à Notre-Dame de Parazols, pour se mettre à l’abri d’une maladie contagieuse. Depuis 1901 un petit faubourg s’est constitué sous la dénomination Sainte Marie de Fontdragon.

Proverbes et expressions:
Anar a Banhòles’ (ortir quand la pluie est sur le point de tomber).
‘Estre de Banhòl’ (se mouiller, recevoir de la pluie)

Se banhar, en occitan, c’est se baigner: ‘Lo que vòl de peis cal que se banhe’ (celui qui veut du poisson, il faut qu’il se baigne). Accomplir une tâche ‘tant que l’aiga banharà‘, c’est sans fin. Faire ‘la gata banhada‘, se traduit en français par faire la Sainte Nitouche. Quant au malheur, qui tombe toujours sus les plus démunis, le proverbe nous dit ‘Plòu totjorn suls banha‘.Même si l’on prétend aussi que ‘Ont òm s’es banhat, òm se sèca’ (où l’on s’est mouillé, on se sèche). En tout cas, ne perdons pas foi en l’avenir, car ‘Çò que Dieu a banhat, Dieu l’eissuga(ce que Dieu a mouillé, Dieu l’essuie).

Bon, mes explications sont terminées, je vais me reposer ‘qu’i ai banhat la camisa!(ça m’a fait transpirer).