(Aigasvivas en occitan)
Mentions anciennes
- Alodia… de Aquaviva (vers 1182)
- Aquamvivam (1262)
- Aigue vive (1518)
- Aigues-Vives, (1599)
- Aigues-Vives-le-Roy (1624)
- Aiguesvives le Roi. (1740, 1760)
- Aiguesvives (1770)
Le terme de ‘roi’ se rapporte au fait que cette localité appartenait au domaine royal au moins depuis 1284. Lors de la première croisade contre les Albigeois, le seigneur d’Aigues-Vives se range au côté du seigneur de Minerve lors du siège de Minerve par Simon de Monfort . Il est déclaré hérétique (faydit), privé de ses biens en 1210 après le siège de Minerve à l’instar des seigneurs de la région. C’est à cette date que, devenu possession royale, le bourg prend l’appellation d’Aigues-Vives le Roy et ce jusqu’à la révolution.
Pourquoi ce nom ?
Une vieille tradition locale, qui s’appuie sur divers faits, attribue la fondation d’Aigues-Vives aux habitants d’une bourgade du nom de Pataran qui se trouvait auprès de la voie romaine conduisant au pont d’Ambrussium sur le Vidourle, au point où cette voie prend le nom de «chemin de la monnaie». Ainsi, au VIIIème siècle, les Sarrasins ayant ravagé et détruit cette bourgade, les habitants se réfugièrent sur une colline toute proche, où une fontaine d’eau vive et abondante prenait sa source .Ils y bâtirent leurs demeures et la nouvelle agglomération prit le nom d’Aigues-Vives (Ayga-Viva).
L’aiga viva, c’est l’eau courante, claire, jaillissante contrairement à l’aiga mòrta, eau stagnante (aiga arrestada, empoisonada). En effet ‘Aiga correnta, bona bevenda’ (eau courante bonne boisson) et ‘Aiga que corre fai polit morre’ (eau qui court fait joli visage).
Certains toutefois se méfient de l’eau comme boisson, voire la refusent: ‘Cal daissar l’aiga als molinièrs ‘(il faut laisser l’eau aux meuniers).
De toutes façons, coma ba ditz lo pintaire: ‘Dels qu’an begut d’aiga se n’es mòrt mai d’un.’ (des buveurs d’eau, beaucoup sont morts). Et la chanson ajoute:
L’aiga de ròca te farà morir, pecaire,
L’aiga de ròca te farà morir,
Te’n cal mesfisar d’aquela aiga, pecaire,
Te’n cal mesfisar, bèu un còp de bon vin.
(l’eau de roche te fera mourir, il faut t’en méfier, bois un coup de bon vin). Souvenir de Gaston Phoebus, en pleine partie de chasse, mort d’avoir bu trop vite de l’eau froide en sautant de cheval ?
Sobriquets : « Los Fripons » mais aussi « Las formigas» (Les fourmis), habitants parcimonieux. La fourmi est l’emblème du village.